5- Vous chantiez ? J’en suis fort aise

by Ruben Lopez

by Ruben Lopez (1981)

 

Un soir de l’été 1973, écoutant une émission à la radio consacrée à Henri Tachan, surgit l’évidence que je veux devenir chanteur. J’ai alors 19 ans. Cela fait quatre ans que je gratte sur une guitare déglinguée Brassens, Leonard Cohen, Django Reinhardt, que je mets en musique les poèmes de Rimbaud et que j’écris des chansons.

Cinq ans plus tard, en 1978, je réalise mon rêve : je chante dans le sous-sol du 45bis de la rue de la Glacière, à La Tanière, lieu mémorable pour la chanson dite à texte de cette époque. J’y retournerai chanter à plusieurs reprises. Je chante également dans des cabarets de la rive gauche, au Politek, chez Georges, cave voûtée de la rue des Canettes où y débutèrent quelques fameux artistes (Georges Moustaki, Coluche, Alain Souchon, Bob Dylan, Michel Dintrich) —, puis au Festival du Marais et sur les radios libres naissantes. Un soir de mai 1982, je pousserai même une chanson sur France 3, « Lavandière » que j’accompagne en frottant une planche de contreplaqué. A partir de 1986 je mettrai sérieusement tout cela en sourdine pour me consacrer au montage et à la réalisation.

En 1999, avec la rencontre du guitariste classique Michel Dintrich, la chanson ressurgira le temps d’un CD (confidentiel) avec de nouveaux textes mis cette fois en musique par Michel.

Au fil des ans et des humeurs la chanson me poursuit, avec ou sans musique pour la chanter.

D’entre les quatre-vingts chansons écrites, en voici une, toute symbolique, À bout de souffle (1985), en attendant d’autres échantillons, tous à recevoir avec indulgence.

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